Développer de nouvelles voies inter­profes­sionnel­les dans les soins primaires

Cette année, plus de 100 spécialistes y ont participé, dont des représentants d’assurances-maladie, d’hôpitaux, de cabinets de médecins de famille, de pharmacies, de la télémédecine ou d’entreprises de cybersanté. Les patientes et patients directement concernés ont également été impliqués dans l’élaboration des cas pratiques respectifs et ont apporté leurs expériences dans le processus de résolution des problèmes. Le point de vue des patient/es conduit à des ébauches de solutions acceptées par les personnes concernées et offrant une réelle valeur ajoutée. Julia Gubler, qui faisait partie de l’équipe Pfizer parce qu’elle souffre de migraines, déclare: «Je suis agréablement surprise de voir à quel point mon opinion de patiente a été pris en compte. Les solutions élaborées m’aideront non seulement moi-même, mais aussi d’autres personnes concernées.»

Après presque cinq mois de phase de projet, les équipes interprofessionnelles ont pu présenter leurs solutions à un jury prestigieux d’expert/es à Nottwil. Toutes avaient une chose en commun: en tant que réseaux, elles misent sur la collaboration ainsi que sur un degré élevé de numérisation. Les exemples d’application ont pour but de simplifier le système de santé pour le bien des patientes et des patients et de répondre aux besoins individuels.

Pour Felix Bader, responsable de la planification globale de politique de la santé du canton d’Argovie et membre du jury d’expert/es, l’idée de réseau est le bon mot d’ordre: «Le système de santé travaille par principe de manière interprofessionnelle, mais le potentiel d’amélioration est important, notamment en ce qui concerne l’adoption d’une vision globale. C’est pourquoi l’initiative Healthcare Professionals est précieuse pour développer le réseau et découvrir de nouvelles perspectives.»

De la santé des femmes à la gestion de la migraine en passant par le fait de décharger les médecins de famille: les onze équipes ont planché sur les cas pratiques soumis et portés par les différents partenaires de l’initiative. À titre d’exemple concret, le groupe sur la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires a touché les participants et participantes sur place en montrant l’importance de la formation initiale et continue pour tous les interlocuteurs et interlocutrices du système de santé.

Marc Werner, CEO de Galenica, a été impressionné par la performance des onze équipes: «Les exemples présentés montrent à quel point la collaboration interentreprises recèle un grand potentiel. Lorsque nous réunissons des expert/es, adoptons systématiquement le point de vue des patient/es et partageons nos connaissances, de nouvelles solutions voient le jour.» Il ajoute que beaucoup de choses ont en effet vu le jour en l’espace d’une journée, mais au final, il en faut plus pour mettre en œuvre des idées pour le bien des patient/es et des client/es: «C’est beaucoup de travail, cela demande du leadership et un grand sens des responsabilités. Ce ne sont pas nos propres intérêts, mais bien ceux des patientes et patients qui doivent être mis au premier plan.»